Tahar Haddad, juriste musulman, “Imra’aatuna fi al-shariaa wal mujtamaa” – “Notre femme dans la loi et la société”, 1930.

Certes l’Islam avait ordonné dans des versets la discrimination entre l’homme et la femme, dans des cas précis. Néanmoins cela ne peut l’empêcher d’accepter le principe de l’égalité sociale entre les deux lorsque les conditions sont réunies, en fonction de l’évolution du temps, étant donné qu’il tend par son essence vers l’égalité et la justice suprême et puisqu’il s’agit d’une religion qui procède selon le principe de la gradation dans la législation de ses lois, chaque fois qu’il est possible. Rien n’indique ou signifie que les étapes franchies par la législation du vivant du Prophète marquent la fin de toute évolution souhaitée, du moment que le processus de la gradation est lié à la complexité des questions traitées qui peuvent-être résolues plus tard ou à une difficulté qui nécessite une évolution des mœurs et des dispositions en rapport avec l’évolution du temps.